Paris disparu : le passage Saint Ange

 

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Ne cherchez pas à retrouver le contexte original des images suivantes, il a presque totalement disparu. Le passage Saint Ange, situé avenue de Saint Ouen dans le 17e arrondissement, non-loin de la porte du même nom, existe encore, mais les maisonnettes qui faisaient son charme ont été rasées. A leurs places, s’élèvent de hauts immeubles estampillés « Ville de Paris », dont la qualité architecturale ne mérite aucun commentaire.

 

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Dans l’image ci-dessus, Martine aimait Silvain…J’ai retrouvé ces photos dans une boîte tout récemment. Je n’en connais pas la date de prise de vue mais je sais que j’étais bien jeune alors. Je dirais donc, vers… 1977 (?) Faites à l’Instamatic – certains s’en souviendront peut-être – leur qualité est assez médiocre, mais le scanner et la retouche graphique font des miracles.

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Bien sûr, tous les immeubles n’étaient pas de qualité et celui-ci méritait la pioche, mais ont aurait pû, peut-être, pratiquer ici un urbanisme plus délicat.

 

Quelles histoires étaient attachées à ce passage? Elles furent nombreuses, sans nul doute et si certains ont des informations à me communiquer, je suis preneur!

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Mi ruinées, mi bancales, ces bicoques invraisemblables mais charmantes – ici l’impasse des Fleurs – sont à ranger au rayon des souvenirs. Les immeubles les ont remplacé, et le talus visible sur la photo ci-dessous a lui aussi disparu.

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Une fois de plus, il reste les photos pour tout témoignage et ces maisonnettes, probalement qualifiées d’ »habitats insalubres » par des urbanistes très doctes, on rejoint le tas de gravat servant à remblayer les autoroutes.

 

Rappelons à nos amis lecteurs que plusieurs immeubles du Marais furent aussi qualifiés du même adjectif. Restaurés, ils valent une fortune aujourd’hui.

Un petit lien : ils vivaient n°36 passage Saint Ange

http://www.arenes.fr/livres/page-livre2.php?numero_livre=76&num_page=259

64 commentaires à “Paris disparu : le passage Saint Ange”


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  1. 0 goldschmidt 28 mar 2008 à 12:16

    Cher Monsieur,

    Je découvre avec grand plaisir votre site, ainsi que l’élégance de votre plume.

    Ma mère est née au 36, passage Saint Ange que vous évoquez ci-dessus. J’aimerais tant qu’elle revoit ces lieux chers !
    Hélas, impossible de cliquer sur le lien que vous affichez (Ed. Les Arènes).
    Vous serait-il possible de me communiquer le titre du livre, ou l’adresse du site en question ? Ainsi que tout conseil pour retrouver des documents & photos en rapport avec cette adresse.

    D’avance, un immense merci.

    Bien cordialement,

    JG

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  2. 1 Jérôme de ROYS 11 avr 2008 à 21:54

    Bravo pour votre recheche,très émouvante pour ceux qui ont du connaître ou habiter ce quartier.
    Bravo surtout d’amoir permis à la mémoire de fidéliser ce lieu
    Jérôme de ROYS

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  3. 2 Kirl 24 août 2008 à 13:08

    J’ai habité au 28 avenue de Saint-Ouen qui est aussi un passage, il y reste des pavés et il a gardé un charme rétro…Vous parlez de l’impasse des fleurs…je connais la Cité des fleurs qui donne sur l’avenue de St Ouen ou il y a encore ces petites villas qui ont un charme fou mais le passage est privé aujourd’hui…Quand les gens s’organisent et se battent, on peut résister à l’urbanisation sauvage comme à Belleville avec l’asso La Bellevileuse, qui a réussi dans les années 90 à faire reculer la Mairie en allant voir chaque propriètaire du quartier Bas-Belleville, menacé alors d’une disparition quasi totale..

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  4. 3 patell 29 jan 2009 à 16:56

    pfffff le passage aujourd hui c est crotte de chien, voiture et plus de petite maison bien sympa. j habite au 7 passage saint ange

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  5. 4 musseau 8 mai 2009 à 18:30

    Cher(e) ami(e)

    Je découvre à l’instant votre blog qui est sympa.
    Je m’intéresse en amateur à l’histoire de l’urbanisme de Paris et de la région parisienne du XVIIIe au XXe siècle.
    Pour un urbanisme « plus délicat » c’est certain, mais les priorités de certaines minorités argentées étaient probablement d’un autre ordre…
    Néanmoins, il faut bien reconnaitre que les grands travaux de paris, les réfections de certains quartiers, voire la destruction de quelques ilôts, ont fait quasiment disparaître les grandes maladies contagieuses.
    J’ai beaucoup travaillé dans les environs que vous montrez et je ne sait pas si la nostalgie prend le pas sur la réalité des choses.
    Ces zones qui sont toujours parsemées d’ilôts malsains ( d’un point de vue urbaniste s’entend) font-curieusement-une partie du charme de Paris.
    Paris est cette ville plurimillénaire qui nous renvoie des images d’un passé lointain ( moyen âge) et très proche finalement.
    Ce moyen âge, mystérieux , extraordinaire, effrayant , sale , mais finalement révé de beaucoup, ne le retrouvons-nous pas en Paris?
    J’ai été jusqu’à me demander si on ne laissait pas les quartiers pauvrement (ou insuffisament) urbanisés en l’état par soucis du passé.
    Vais-je trop loin?
    En tout cas, moi aussi je trouve tous ces quartiers formidables.

    Merci, Cybermax

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  6. 5 vanoost 3 juin 2009 à 18:28

    Justement, aujourd’hui, je me rappelais précisemment de ce talus en me disant qu’il ne devait plus exister. Et le soir, je tombe par hasard sur ce site, sans doute le seul au monde à en exposer la photo. Ceci pour dire que ce sont souvent ces détails biscornus souvent détestés par les urbanistes qui donnent du caractère à un quartier ou à un paysage et font qu’on se souvient, 40 ans plus tard, d’un passage de quelques mètres. Pour avoir été, dans les années 60′, écolier dans le quartier, je crois me rappeler que les bicoques qui subsistaient encore abritaient des gens extrêmement pauvres.

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    • 6 BADOSA Sylvain 26 jan 2015 à 15:28

      Effectivement, nous n’étions pas bien riches.
      Mais de grands souvenirs et une belle leçon de vie et d’humilité.
      On se souvient toujours d’où l’on vient, lorsque l’on a vécu dans ces conditions.

      Répondre

  7. 7 calendreau djail 22 oct 2009 à 10:24

    bonjour,quel le grande et merveilleuse surprise!!!j’en pleure de joie,je n’ai jamais oublié ce quartier,quartier vivant,cosmopolite,joyeux,j’y suis née dans les années 60,j’y est vécue jusqu’en 1979,mes tantes y ont vécues jusqu’à la déstruction!! terrible! c’était un quartier historique,avec ses trois p’tits cafés,à l’arrière la petite butte avec son escalier on appellait ça ,la colline que de souvenirs;nous étions heureux,bien que nous habitions dans des maisons vétustes et trés petites.J’ai énormément parlé de mon quarier LE PASSAGE ST ANGE et L’AVENUE DE ST OUEN.
    J’aime l’histoire du vieux paris et ses mystéres, et là il y avait matiére!Mes enfants et mes amis verront enfin de quoi je parlais;je vous en remercie,je viens de vivre un moment trés émouvant,encore merci,je sens que ma famille sera autant touché!!!!!!!!

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  8. 8 nadiaeld 30 avr 2010 à 1:16

    8 impasse saint -ange…mon adresse de 1964 à 1974…mon enfance parisienne « à la Truffaut »… madame Bessière, au rez de chaussées surveillait nos allées et venues…une joyeuse bande de gamins, roberto, médrag, catherine et patricia, antonia, « les zahia »…anita…barbara, une jolie jeune femme libre comme le vent, dans mon regard d’enfant, la famille Hébert…le saoul et jujute, nos étranges visiteurs…la famille Guedj et ma camarade valérie…les 5 centimes de salaire quand nous portions les boîtes de chaussures de monsieur Guedj jusqu’à son 5è étage…la colline que nous escaladions en cachette de nos parents…je suis retournée sur mes pas hier…2 jeunes croisés villa saint ange… l’un d’eux me dit qu’il est né là…..je réponds, moi aussi…en 1964! il a 23 ans, j’en ai 45 ans, nous partageons le même lieu, pour des souvenirs différents!
    je suis nadia…

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  9. 9 Piquot Michel 16 mai 2010 à 18:01

    Bonjour,
    Je découvre votre blog qui bien sympa.
    Ma grand mère est née en 1903 au n° 3 du passage St Ange : en reste t-il quelque chose ?
    Par hasard auriez vous des photos ?
    Merci de votre réponse.

    Répondre

  10. 10 Ange 17 août 2010 à 10:00

    Bonjour,
    J’ai 31 ans et ma grand mère vivait au 8 impasse saint ange dans les années 50/60. Je viens de le découvrir en retrouvant son autorisation de vendre des fleurs! Incroyable…
    Je me retrouve aujourd’hui à deux pas, près de la porte de saint ouen…

    Ange

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