Paris disparu : le passage Saint Ange

 

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Ne cherchez pas à retrouver le contexte original des images suivantes, il a presque totalement disparu. Le passage Saint Ange, situé avenue de Saint Ouen dans le 17e arrondissement, non-loin de la porte du même nom, existe encore, mais les maisonnettes qui faisaient son charme ont été rasées. A leurs places, s’élèvent de hauts immeubles estampillés « Ville de Paris », dont la qualité architecturale ne mérite aucun commentaire.

 

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Dans l’image ci-dessus, Martine aimait Silvain…J’ai retrouvé ces photos dans une boîte tout récemment. Je n’en connais pas la date de prise de vue mais je sais que j’étais bien jeune alors. Je dirais donc, vers… 1977 (?) Faites à l’Instamatic – certains s’en souviendront peut-être – leur qualité est assez médiocre, mais le scanner et la retouche graphique font des miracles.

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Bien sûr, tous les immeubles n’étaient pas de qualité et celui-ci méritait la pioche, mais ont aurait pû, peut-être, pratiquer ici un urbanisme plus délicat.

 

Quelles histoires étaient attachées à ce passage? Elles furent nombreuses, sans nul doute et si certains ont des informations à me communiquer, je suis preneur!

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Mi ruinées, mi bancales, ces bicoques invraisemblables mais charmantes – ici l’impasse des Fleurs – sont à ranger au rayon des souvenirs. Les immeubles les ont remplacé, et le talus visible sur la photo ci-dessous a lui aussi disparu.

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Une fois de plus, il reste les photos pour tout témoignage et ces maisonnettes, probalement qualifiées d’ »habitats insalubres » par des urbanistes très doctes, on rejoint le tas de gravat servant à remblayer les autoroutes.

 

Rappelons à nos amis lecteurs que plusieurs immeubles du Marais furent aussi qualifiés du même adjectif. Restaurés, ils valent une fortune aujourd’hui.

Un petit lien : ils vivaient n°36 passage Saint Ange

http://www.arenes.fr/livres/page-livre2.php?numero_livre=76&num_page=259

64 commentaires à “Paris disparu : le passage Saint Ange”


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  1. 0 BADOSA Christian 27 jan 2015 à 20:56

    Bonjour à tous
    Une petite bride de l’histoire du passage Saint Ange
    Dans les années 1950 a 1967 le passage Saint Ange etait principalement occupé pour la partie gauche en remontant par deux hôtels qui entassaient les immigrés magrebains
    Sur la droite donnaient les fenêtres de l’immeuble situe sur l’avenue de Saint Ouen
    A partir de la fin de cet immeuble se trouvait l’impasse Saint Ange sur la droite (3 petits immeubles sans traces dans ma mémoire)
    En remontant sur la gauche du passage après les deux hôtels negriers il y avait « Gaston » et puis deux petits immeubles avec le bar chez « L’allemand »
    Sur la droite apres l’impasse St Ange un petit immeuble
    Les numéros je ne m’en souvient plus
    Après l’impasse ses Fleurs, quel joli nom
    Il fallait voir en 1955-60 rien de poétique mais c’était notre vie et Paris nous semblait un village
    Je vous raconterais plus tard les maisons de l’impasse des Fleurs et leurs occupants

    Répondre

  2. 1 amoura 13 fév 2015 à 10:34

    bonjour
    Je pense que nous avons dû habiter le meme appartement (2 pieces exigus avec un semblant de cuisine, les vw turcs dans le couloir, et une cave pour mettre le charbon dedans)Je suis née en 1965, mon père a acheté ce deux pieces après l’independance de l’algérie. Nous l’avons quite en 1976, j’avais 11 ans.

    Répondre

    • 2 BADOSA Sylvain 22 fév 2015 à 10:46

      Bonjour,
      Nous nous avons occupé l’appartement situé au rez-de-chaussée surélevé à gauche donnant sur la cour. Je pense que vous vous étiez dans celui à droite donnant dans le couloir menant aux wc. Nous avons déménagé en 1967.

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  3. 3 Marie-Thérèse Bonfigli 22 fév 2015 à 21:26

    Bonsoir à tous chers anciens voisins (ou occupants précédents)

    Quelle surprise et quelle émotion de découvrir tous ces témoignages plus boulerversants les uns que les autres.

    J’ai failli naître Impasse des fleurs pour finalement voir le jour pour la première fois à l’hôpital Bichat un 8 février.
    Ce lieu était si secret que l’ambulance ne parvenait pas à trouverl’impasse.

    Je repasse régulièrement dans le quartier pour retrouver une trace de images disparues et pourtant si présentes dans ma mémoire.

    L’impasse des Fleurs se confond avec l’amour et l’attention que m’ont apporté une famille en plus de la mienne. Cette famille, c’est toute la famille Badosa Christian, Sylvain, ma Tata – seconde Maman et Marie-Claude celle qui est devenue ma Marraine, l’adoration de toute mon enfance et bien au delà.
    Mon papa disparu depuis 10 ans, ma Maman arrivée la première sur les lieux et mes deux frères constituent cette fresque immuable de souvenirs qui repassent régulièrement dans ma mémoire.
    Le passage Saint-Ange revêt un caractère tout particulier. Alors âgée d’un an peut-être, je me souviens avoir découvert le monde à partir de ce point de vue sur les épaules de mon papa Ce revient régulièrement chez moi.
    Ma Maman me disait que je chantais « Si j’avais un Marteau » de Claude François, Poupée de cire, poupée de son de France Gall. On m’envoyait alors des bonbons.
    Ma Tata m’a raconté tant de choses sur cette impasse des fleurs.

    Aussi quelques noms me reviennent en mémoire à la lecture des témoignages de Christian et Sylvain. Je me rappelle Monseur Picotin, Les Lallemant mais aussi et surtout une autre famille, Monsieur et Madame Lecointre, qui possédaient un voiture Panhart

    Oh que de choses et que d’émotions.
    Cette rencontre virtuelle est extordinaire. Pourtant une vraie rencontre des anciens habitants du passage Saint Ange et de l’impasse des Fleurs pourrait être amusante, émouvante.
    Voilà.. Au plaisir de vous lire,

    A bientôt

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    • 4 BADOSA Sylvain 23 fév 2015 à 8:30

      Très touché par ton témoignage. Quand je repense à la vie vécue dans ces lieus. C’était vraiment un autre monde, par rapport à aujourd’hui, je ne dis pas mieux, mais ça nous a appris certaines valeurs de la vie.
      Concernant la famille Lecointre, il me semble que c’était plutôt une ARONDE qu’ils avaient comme voiture.

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  4. 5 Jacqueline Bonfigli 22 fév 2015 à 21:39

    Je suis la maman de Marie-Thérèse, Dominique et Alain et suis arrivée seule en 1961.
    J’habitais l’appartement au dessus de la famille Badosa dans un appartement de deux petites pièces (entre 15 et 20 mètres carrés, cuisine comprise). Pour l’anecdote, la cuisine était alors percée au plancher à mon arrivée. IL n’y avait pas d’électricité et nous étions éclairés au manchon à gaz…
    J’ai rencontré mon mari italien dans le quartier et nous nous sommes mariés à la Mairie du XVIIè.
    Nous avons quitté l’appartement en mars 1966.
    J’ai tellement de souvenirs à raconter.
    Durant l’hiver 1963, il faisait tellement froid que j’ai dû laver mon linge dans la cour sur de la glace. Cosette au XXème siècle.

    Il nous reste encore une ou deux photos de notre immeuble. Un photographe était passé et nous avait photographiés à la fenêtre. Je vais chercher et il faudra trouver un moyen de la partager.
    Voilà, au plaisir de vous lire,

    A bientôt,

    Jacqueline

    Répondre

    • 6 BADOSA Sylvain 23 fév 2015 à 8:34

      Effectivement, je me souviens des hivers rudes, ou nous étions obligés de dégelé le passage à la pelle. Que nous étions obligés de dégeler le robinet d’eau qu’il y avait dans la cour.
      Ce serai merveilleux que tu retrouves ces photos, tu pourrais les scanner et nous les faire partager.
      Bisous.

      Répondre

      • 7 Marie-Thérèse Bonfigli 23 fév 2015 à 21:30

        Merci Sylvain pour ta vive réaction!
        Tu as raison pour la voiture des Lecointre, cétait sûrement une Aronde. C’est la preuve que le puzzle ne peut se reconstituer qu’à plusieurs..; ;-)
        Je me souviens aussi de ta magnifique collection de porte-clés!

        Les photos se retrouvent..;

        Bonne soirée,

        MT

        Répondre

  5. 8 ZIDANI Séghir 18 jan 2016 à 11:09

    Bonjour
    j’ai habité le passage st ange de 1960 à 1965(entre 5 et 10 ans) beaucoup de souvenirs et aimerais avoir des photos du passage à qui voudrait bien me les faire parvenir. Merci à tous et à bientôt voici mon mail: segmarly@gmail.com

    Répondre

  6. 9 Ballin Valérie 27 jan 2016 à 11:39

    Merci de nous faire partager ces photos d’un Paris disparu.
    Mes recherches généalogiques m’ont conduite au Passage. Mon arrière-grand-mère et son mari y a habité en 1894, puis après une période Impasse Charles Albert,elle y est revenu en1897 avec sa famille au numéro 37 et 36.
    Cela n’avait pas dû changer beaucoup.
    Valérie

    Répondre

  7. 10 francoise douchet 7 avr 2016 à 19:15

    mes grands parents habitaient impasse des fleurs !ils s appelaient couvreur. je me souviens de l immeuble avec cet escalier qui me donnait le vertige (j etais petite et pas tres brave )mon frere avait un copain dans cet immeuble son surnom etait mimile.je me souviens aussi d un marchand de couleurs comme ils appelait a l epoque (quincaillerie)ou mes freres achetaient ces fameux petards a bouchon ,des billes et des callots

    Répondre

    • 11 Badosa Sylvain 27 jan 2017 à 9:25

      Il me semble bien qu’on ait connu la famille Couvreur à l’époque ou nous habitions dans cet immeuble.
      A quel étage étaient ils ?
      Mon frère Christian aura certainement plus de mémoire car il est l’aîné et y a vécu un peu plus longtemps.

      Répondre

  8. 12 francoise douchet 7 avr 2016 à 19:19

    quand je parle de l immeuble c etait celui ou il y avait beaucoup de magrebins,mon grand pere habitait la maison que l on voit sur la photo avec des grilles

    Répondre

  9. 13 DURAND Laurence 29 sept 2016 à 16:01

    Bonjour,je retrace la vie de mon arrière grand mère HERNIO Rose Jeanne.Elle a vécu avec son second mari GUEGAN Mathurin Marie.D’origine Bretonne ils ont vécu au n°16 du passage.Si quelqu’un à des renseignements…Elle est décédée en 1955…

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    • 14 Jamila 17 juin 2018 à 12:07

      Bonjour Laurence ! Incroyable découverte sur cet site. Je suis dans la même démarche que toi, ma grand mère était Rose et je cherchais des infos sur ce passage dont le nom ne figure plus sur les cartes..Nous serions donc cousine !!! j’ai travaillé sur la généalogie de la famille, nous pouvons nous rencontrer si tu veux

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  10. 15 Patrick Leroy 1 avr 2018 à 18:13

    Bonjour,
    Je laisse ici, une trace d’un acte de mariage de 1911 d’une aïeule DECKE Joséphine, blanchisseuse mariée à LENFANT Georges, plombier, ils habitaient au 21, passage Saint-Ange. Sur cet acte, il est noté qu’ils ont reconnu 3 enfants à ce moment: DECKE Georges, Laure et Germaine.

    Le frère de Georges, Auguste LENFANT, vivait au 20, passage Saint-Ange. Le concierge du 21, Charles RICHTER avait 72 ans et a été témoin à leur mariage. Par cet acte, je peux imaginer que le passage Saint-Ange devait être comme un petit village où tout le monde se côtoyait faisant partie les uns, les autres d’une même famille.

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