Dans un article du Monde, j’apprends une bonne nouvelle : le retour des écorchés de Fragonard est pour bientôt ! Âmes sensibles s’abstenir… Situé depuis 1766 dans l’enceinte de l’Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort, le Musée Fragonard est en rénovation. Il deviendra le Musée de l’Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort (MéVa). Dans son fabuleux grenier sont conservées 4200 pièces consacrées aux animaux : squelettes, fers à cheval, monstres, veaux à deux têtes, cyclopes. Dans la collection des « écorchés », figurent les extraordinaires réalisations d’Honoré Fragonard (le cousin germain du peintre) : véritables corps éclatés, momifiés et qui ont l’air d’avoir été saisis en pleine vie. Le Cavalier de l’Apocalypse montre un homme montant un cheval au galop. La canicule a failli être fatale pour ces chefs d’œuvres. La cire commençait à fondre à l’intérieur ! Heureusement, une rénovation d’envergure du musée a été décidée. Elle permettra de conserver à ce véritable cabinet de curiosités son étonnant aspect 1900. Des liserés de cette époque ont été découverts sous la peinture et les murs seront couverts d’une couleur sombre comme autrefois. Les 4200 pièces seront visibles ! Pas de style « épuré » si pénible parfois et qui retire bien souvent toute la magie à certains lieux culturels ! une salle climatisée permettra de présenter les écorchés mis en scène et en lumière. Vivement l’ouverture !
Bon sang, mais c’est… bien sûr!
L’anecdote malheureuse : une légende prétend que le cavalier était la fille d’un épicier d’Alfort dont Fragonard était tombé amoureux. L’examen attentif du cavalier a permis de révéler un reste de pénis ligaturé : la fille de l’épicier était un garçon!
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