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Archives pour décembre 2009

Le musée de Montmartre… suite et pas fin!

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On dit qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours, mais bon… Le sort du Musée de Montmartre n’est pas complètement réglé mais il semble que l’administration – bonne fille, comme chacun sait – ait entendu les voix de plusieurs milliers de pétitionnaires. Je mettrai en ligne, dès que possible et avec l’autorisation des administrateurs du musée, les informations concernant l’avenir de la maison de la rue Cortot et de la Société du Vieux Montmartre.

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Rue Cortot, chez le chansonnier…

Merci à à tous les bloggeurs, à la presse, et à tous ceux qui ont apposé leur signature au bas de la pétition!

 

Bonne année 2010 à tous!

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Les trois amis de la rue Cortot…

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JOYEUX NOËL

A TOUS!

 

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WWF : « pour une planète vivante »… Ah bon?

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Depuis quelques jours, un animal sauvage hante ma résidence banlieusarde, un vrai, avec des poils et des griffes, mais pas dangereux, rassurez-vous. Je l’ai vu, photographié et ma fille l’a surpris hier soir devant la porte d’entrée…

 

Non! Je vous vois venir, vous devez penser : « ah oui! Encore une bien bonne racontée par le spécialiste de l’insolite.. Mais cette fois il ne m’aura pas! Blagueur! »

 

Le problème est que l’insolite est venu à ma porte, mais que je ne vous montrerai pas son image. Je ne suis pas du genre à dénoncer un « sans papier ».

Voici le fin mot de l’histoire : que faire quand un animal sauvage (appelons-le Nono) s’invite chez vous et que vous voulez lui porter secours?

Manifestement, celui-ci s’est retrouvé « coincé » dans ma résidence. Nous sommes tout près d’une forêt, et il a dû passer de jardin en jardin pour aboutir chez moi…

Nous avons une « Maison de la nature » ici, « espace d’éducation et d’information destiné à sensibliliser à la nature, faire prendre conscience de sa fragilité et apprendre les gestes indispensables à sa protection..

Je leur téléphone, pas de réponse…

J’appelle ensuite la communauté de commune dont dépend cette « Maison de la nature », un numéro 800… On me répond : « mais vous ne croyez tout de même pas que nous allons venir chasser le Nono chez vous? » Très aimable… On me conseille la Société Protectrice des Animaux.

J’appelle la Société Protectrice des Animaux… : toutes nos ligne sont occupées… veuillez rappeler ultérieurement… » Nono attendra…

Me vient alors l’idée du WWF, vous savez cette organisation mondiale qui vend des Nounours Panda et qui sont très bien logés porte de Longchamps? Leur site internet est magnifique !

Conversation téléphonique :

- Bonjour madame, j’ai un Nono en bas de chez moi, comment faire pour l’aider?

- J’en sais rien… Vous avez contacté le gardien de votre immeuble?

- Pa… Pardon? Non, je n’ai pas de gardien ici.

- Voyez la gendarmerie, ils sont habilités pour gérer ce genre de chose… Nous, on peut rien faire…

- Pardon? Vous êtes une organisation de défense de la nature ou…

- Tout ce que je peux faire c’est vous faxer une liste d’association… Vous avez un fax?

- Non…

- Ah? Alors attendez… Il y a bien une association qui s’occupe des hérissons…

- Des hérissons? Mais moi je vous appelle pour un Nono!

- Pour les Nonos y’a rien de spécial… Voyez les gendarmes…

Cette réceptionniste, me communique les coordonnées de l’ASPAS… Une association…

J’appelle. Une jeune femme m’explique que les Nonos peuvent être classés « nuisibles » dans mon département, et que si j’appelle la mairie, l’histoire risque de finir par l’euthanasie de Nono… Elle me conseille de… ne rien faire… si je veux que Nono reste vivant!

Joyeux Noël Nono!

Pardon, qu’est-ce que vous dites… Quoi? Copenhague? C’est quoi Copenhague?

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« Alors comme ça, la dame du WWF lui a dit : « voyez les gendarmes? »

Comme j’te l’dit. Bouge pas… J’en tiens un…

 

 

Musée de Montmartre : « redresser la barre »…

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« Je veux que le musée de Montmartre puisse vivre et se développer à Montmartre. » Daniel Vaillant, maire du 18e arrondissement de Paris, a été clair, lundi 7 décembre 2009, au cours du dernier conseil d’arrondissement de l’année. La subvention de 124000 euros accordée (et votée à l’unanimité) à l’association Le vieux Montmartre, doit permettre au musée de sortir de l’ornière dans laquelle il se trouve. Mais elle est conditionnée à un plan de redressement qui devra être présenté avant le 14 décembre 2009 (date du prochain conseil de Paris, où devrait être tranché le sort du musée). « Pas question de verser cette somme à fonds perdus, a précisé Daniel Vaillant. En outre, subventionner une association aux comptes déficitaires est illégal. »

Lire la suite dans l’article très intéressant de Philippe Bordier, comprenant une lettre de la Municpalité à télécharger!

Voir colonne des liens à droite : Redresser la barre!

Les fondateurs de la Société historique du Vieux Montmartre en 1886 : retour aux origines

Ils s’appelaient Bin, Lamquet, Jules Mauzin, Maurel, Noro, Rab, Sellier, Wiggishoff et Toussaint-Martel, et ils étaient préoccupés du seul désir de sauver Montmartre du vandalisme officiel ou particulier. Ils fondèrent la Société Historique et Archéologique du Vieux Montmartre en 1886.

A l’heure où certains aimeraient voir disparaître le Musée de Montmartre et la société qu’il abrite, il est bon de rappeler l’action de ceux que j’appelle affectueusement, les « vieux ». Ils étaient passionnés et voulaient conserver le charme de la butte.

C’est grâce à eux et et à tous ceux qui leur ont succédé, que nous pouvons nous promener à Montmartre et y retrouver une âme, une atmosphère, un cachet qui ne sont pas seulement des arguments touristiques!

Merci à Hélène de m’avoir signalé ce tecte extrait du Guide de l’étranger à Montmartre, paru en 1900.

 

LE VIEUX MONTMARTRE

Le 4 juin 1886, neuf Montmartrois se réunissaient au Rocher Suisse. Il y décidaient de fonder une société locale d’histoire et d’archéologie spéciale au XVIIIe arrondissement, et ayant pour but la recherche et la conservation des anciens monuments, des souvenirs historiques, des curiosités artistiques, pittoresques anecdotiques de Montmartre, Clignancourt, La Chapelle et leurs anciennes dépendances.

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Ces Montmartrois étaient M.M. Bin, Lamquet, Jules Mauzin, Maurel, Noro, Rab, Sellier, Wiggishoff et Toussaint-Martel, férus de l’historique de la vieille butte et tout d’abord préoccupés du seul désir de sauver la colline du vandalisme officiel ou particulier. La Société fut fondée, officiellement reconnue à quelques jours de là et fonctionna dès lors régulièrement sous le vocable : « Vieux Monmartre ». Son siège fut établi à la mairie. Il y est resté. Dès les premières réunions, le cadre de la Société s’élargit. A la seule idée de conservation pure et simple des épaves de l’antique Montmartre s’ajouta la pensée d’instruction et d’éducation historiques et archéologiques montmartroises.
Aux fondateurs de la Société, aux membres nouveaux, vite accourus, se joignirent rapidement de nombreux adhérents, c’est-à-dire des volontés nouvelles, une collaboration augmentée de force par le nombre et la valeur des intelligences.
Un fascicule, tout d’abord annuel, fut publié enfermant les éléments de travail de ceux des sociétaires plus particulièrement chargés des recherches d’archives ; un dépôt de documents, purement montmartrois, s’institua, en lequel chacun, aux séances mensuelles, se plut à apporter, gracieux, nombre de matières. Ce fut l’embryon devenu corps aujourd’hui et qui, en ses apparences modestes, constitue un dépôt des plus intéressants et instructifs.
Le « Vieux Montmartre » comprit aussi que les adultes ne devaient pas être appelés seuls à bénéficier de cette étude de Montmartre ; il voulut y faire participer les enfants des écoles communales de l’arrondissement. A cet effet, il les a conviés à des promenades archéologiques et historiques dans les rues intéressantes par leur histoire ou leurs maisons, promenades toujours précédées de conférences et instructives par les leçons données sur place.
Et chaque année, agrandissant son champ d’exploration, il a continué l’œuvre commencée, sans s’arrêter un instant, sans la moindre défaillance, uniquement préoccupé de son rôle d’instructeur et d’éducateur historique et archéologique de Montmartre.

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Aujourd’hui, il peut être fier de cette œuvre.
Le premier, il s’est créé dans Paris comme société locale ; le premier, il a poussé les esprits travailleurs et curieux du passé à l’étude de ce passé, en ce qui touchait plus directement le lieu qu’ils habitent, c’est-à-dire leur petite cité dans la grande ; le premier, il a réveillé le goût de la conservation des aspects intéressants du « pays », de ses maisons ou de ses monuments historiques. Il a secoué l’indifférence en matière d’archéologie locale ; il s’est élevé contre l’esprit de nivellement quand même, sous le prétexte de voies nouvelles à construire ou de quartiers à transformer. Il a eu cette idée, assez simple cependant, qu’une rue à élargir pouvait être augmentée de volume sans qu’il fut nécessaire de trancher impitoyablement, sous prétexte de ligne droite et qu’il était possible de donner à la dite voie une forme courbe, si un monument de valeur historique ou architecturale coupait la fameuse ligne droite projetée. Le premier, enfin, il a entrepris, dans le seul but de sauvegarde archéologique, la lutte contre l’ingénieur niveleur et rectangulaire.
Et bientôt, à l’imitation du « Vieux Montmartre », des sociétés similaire se sont créées : dans le XVIe, Ve, VIe, VIIIe, XIe, XIIe, XXe arrondissements et enfin à l’Hôtel de Ville même. Le « Vieux Paris » , la société mère, celle que tout parisien devrait soutenir de ses deniers autant que de ses vœux, à qui il doit et devra de voir Paris conserver son admirable caractère historique et archéologique, en se fondant officiellement, n’a été qu’une forme généralisée de notre modeste « Vieux Montmartre ».

 

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Le « Vieux Montmartre » entre autres monuments, a sauvé l’église Saint-Pierre de la démolition ; quand il lui est impossible d’éviter une modification de lieu s’accomplisse, il prend la précaution d’en retenir des vues sous tous les aspects, par le moyen de la photographie. Il a pu ainsi former une collection unique de vues photographiques qui, depuis 1886, constituent un historique topographique complet du XVIIIe arrondissement. Un comité de vingt-quatre membres dirige l’administration du « Vieux Montmartre » ; au surplus, il suffit de citer les noms de ceux qui y ont apporté le fruit de leurs études ou de leurs recherches pour être édifié sur la valeur de cette publication – de nul rapport d’argent et toute onéreuse – Fernand Bournon, Amédée Burion, Capon, Compan, Gaston Duval, le Dr Fourès, Félix Jahyer, Lucien Lazard, Eugène Le Senne, Lucipia, Toussaint Martel, Alexis Martin, Jules Mauzin, H. Monin, le Dr Ollivier, Sauvageot, Charles Sellier, Wiggishoff, c’est-à-dire des archivistes paléographes, des professeurs, des hommes de lettres, des chercheurs passionnés de la science historique, des érudits, des artistes connaisseurs du passé, des architectes savants. La table seule de ces fascicules serait elle-même intéressante par le simple énoncé des titres de ces articles ou de ces notes ressuscitant un passé endormi, redonnant la vie à une maison ou à un monument ; reconstituant une place, un lieu dit, un carrefour ; revivifiant des êtres ; rétablissant une fête et rappelant mille faits intimes ou publics de ces sociétés montmartroises à jamais vécues. Dans cette modeste société d’archéologie, nul ne manque à la tache commune ; chacun y sacrifie partie de son plaisir ou de ses occupations au dehors. Tous coopèrent, sous des formes diverses et chacun selon ses forces, au bon fonctionnement de l’œuvre et tous, également, uniquement préoccupés de la haute pensée de cette œuvre, n’y collaborent que dans le seul but de répandre au dehors, le plus largement, cet enseignement historique et archéologique de la butte dont ils apportent les éléments à chaque réunion du « Vieux Montmartre ».

Pierre Delcourt.

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Adieu Kiki, on t’aimait bien, tu sais!

Vers 1863 , alors que Napoléon III était empereur des Français Kiki avait vu le jour.

 

Le 30 novembre dernier, Kiki, tortue mâle géante des Seychelles, « Dipsochelys elephantina », s’est éteint « d’une septicémie suite à des infections multiples du tube digestif, et de vieillesse » au jardin des Plantes, à Paris.

A l’âge de… 146 ans.

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Arrivé à Paris en 1923, don de Monsieur Carrié érudit et naturaliste mauricien, Kiki avait atteint plus de 250 kg et devait, ces dernières années, être déplacé en chariot élévateur de sa résidence d’été à sa résidence d’hiver. «Très aimé du public parisien, [il] était célèbre pour ses ébats amoureux démonstratifs accompagnés de grognements qui retentissaient dans tout le jardin des Plantes ».

« Après avoir frôlé l’extinction en 1840, trop exploitées par les activités humaines (commerce maritime, consommation), la tortue des Seychelles reste une espèce menacée à présent protégée dans son habitat naturel. La population in situ est estimée à 150 000 et on en compte 375 individus dans les parcs zoologiques mondiaux dont une vingtaine en France.Il reste actuellement quatre autres tortues géantes à la Ménagerie ».

Kiki mangeait carottes, bananes et autres légumes… Mangeons léger…

Musée de Montmartre : Des people veulent sauver la Butte ! (extrait de Première.fr)

Musée de Montmartre : Des people veulent sauver la Butte !

Selon nos propres informations, de nombreuses personnalités, parmi lesquelles Anne Roumanoff et Yves Rénier, s’unissent afin de sauver le musée de Montmartre, menacé de fermeture, faute de subventions de la ville de Paris.

 

 

 

 

Ah l’atmosphère si bucolique de la butte de Montmartre… Va-t-elle devenir un lieu d’agitation et de contestation ?

 

Cette question devient légitime avec la menace de fermeture qui plâne au dessus du musée de Montmartre, ce lieu unique qui retrace la vie du plus célèbre village de Paris et de ses artistes, faute d’argent !

 

En effet, la ville de Paris a décidé, fin octobre, de couper au musée toutes ses subventions, y comprit celles prévues pour l’année 2009.

 

Face à une telle décision, une ligue de personnalités s’est formé afin de remettre en cause ce traitement de défaveur, soudain et injuste.

 

Parmi ses « insurgés » de la Butte, l’on retrouve Anne Roumanoff , Yves Rénier , Claude Lelouch , Dominique Pinon , Richard Berry , Francis Huster et bien d’autres.

 

Un acte d’insurrection pour une décision de raison, telle est la noble cause défendue par ces artistes !

Paris secret et insolite : Madame Figaro du 5 décembre

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Sauvons l’hôtel de la Marine!

Elément essentiel du patrimoine national, l’Hôtel de la Marine est gravement menacé: l’association des « Amis de l’hôtel de la Marine » a le devoir aujourd’hui, comme dans le passé, d’agir pour préserver l’avenir de cet Hôtel.
Son Conseil d’Administration a décidé de saisir le Premier Ministre et de créer un site Internet pour obtenir l’adhésion du plus grand nombre à sa protestation.Le mouvement qu’elle suscite rencontre déjà un succès populaire certain; nous souhaitons qu’il permette au Premier Ministre de décider de conserver l’Hôtel de la Marine à la Nation dans son intégrité en lui maintenant une vocation éminente.

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L’hôtel de la marine a été construit entre 1757 et 1774 selon les plans d’Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du roi Louis XV. Son édification s’inscrit dans le cadre d’une vaste opération d’aménagement de l’espace alors libre entre le jardin des Tuileries et les Champs-Elysées, aujourd’hui place de la Concorde, dont l’élément central devait être une statue équestre du roi.

L’immeuble fut utilisé à l’origine comme «Garde-Meuble» royal. Le terme est aujourd’hui devenu trompeur car il abritait en fait le mobilier, les tapis, tapisseries, lumi­naires et objets décoratifs les plus précieux des demeures royales qui y étaient soigneuse­ment entretenus et restaurés. Il s’agissait donc plutôt d’un conservatoire, voire d’un musée puisque le public pouvait y admirer les joyaux de la Couronne, lesquels y furent d’ailleurs dérobés en 1792.

L’installation du ministre de la marine dans ces locaux en 1789 fut un peu fortuite. Les ministres qui avaient rejoint Louis XVI, après son retour forcé de Versailles à Paris, se sont en effet installés au gré des opportunités qui se présentaient. Quoiqu’il en soit, ce monument des plus prestigieux de notre patrimoine national mérite bien le nom de «Hôtel de la marine» qu’il porte aujourd’hui puisque les hautes autorités de la mari­ne, sous des appellations variant au gré de l’organisation politique et militaire du pays, y résident sans discontinuer depuis cette date.

De nos jours l’Hôtel de la marine, classé monument historique, fait partie du domai­ne immobilier du ministère de la Défense et abrite le haut-commandement de la marine. C’est donc à la Direction de l’Administration générale du ministère de la Défense et à la marine qu’incombé la responsabilité de son entretien et de sa mise en valeur, en liaison avec le ministère de la Culture et de la Communication.

La politique de restauration et d’acquisition d’objets mobiliers que poursuit par ailleurs la marine apporte à ces travaux de conservation de l’immeuble le complément indispensable pour faire de l’Hôtel de la marine un ensemble patrimonial complet. Ses salons, dont certains ont conservé leur unité première alors que d’autres sont mar­qués de l’empreinte de différentes époques, composent avec une étonnante harmonie en dépit de certaines surcharges, une anthologie de la décoration officielle des XVIIIe et XIXéme siècles.

L’association  » LES AMIS DE L’HÔTEL DE LA MARINE (AHM) « est régie par la loi de 1901 et a pour objectif de faire connaître l’hôtel de la Marine et son histoire, de contribuer à la restauration de ses salons, à l’entretien et à l’accroissement de ses collections et de lui restituer son image d’élément culturel majeur de notre histoire.

Aujourd’hui, cette association a pour objectif immédiat de préserver l’avenir de ce palais.

Vous pouvez adhérer à l’association moyennant une cotisation de 10 euros (ou envoyer un don pour soutenir son action) – règlement par carte si possible ou par chèque libellé à l’ordre des « Amis de l’Hôtel de la Marine » – 22 rue de Douai – 75009 Paris

Signez la pétition! (colonne des liens à droite)


Dans ma bibliothèque : Montmartre s’en va…

Pour faire plaisir à Cathy, ma copine de Montmartre, voici un texte tiré du joli livre écrit et illustré magnifiquement par Louis Morin : Montmartre s’en va… Publié en 1908.

Une forme de pied de nez à ceux qui veulent, une fois de plus, retirer un peu d’âme de la Butte!

Dédié à tous ceux qui se réfugient derrière la légalité pour justifier tous les saccages!

Les Vieilles Rues de Montmartre

Vous connaissez cette frénésie du voyage circulaire qui, tous les ans, saisit les Parisiens, en août et septembre. Les familles partent pour Caen, Rouen, Lisieux, Vitré, etc. C’est la bonne récréation de l’année. Sitôt descendus du chemin de fer, et les valises portées à l’h6tel, voilà nos citadins, leur Conty ou leur Baedecker en main, à la recherche des vieilles rues, des vieilles maisons, des ruelles et des courettes antiques. Ces habitués de l’asphalte n’ont rien de plus à cœur que de découvrir la bâtisse pittoresque qui tombe en ruines et disparaît déjà sous les reprises de la nature. Plus les murs sont effrités, disjoints, couverts de lèpres ét de lichens, plus nos voyageurs sont ravis. C’est une mode que les romantiques ont introduite, il y a soixante–quinze ans, et qui bat encore son plein.
Demandez, par curiosité, à ces gens-là s’ils ont pris une journée pour visiter Montmartre, qui est à leur porte; ils seront les plus étonnés du monde.
Car il est d’habitude, quand on se pro-mène à Paris, de ne regarder que les passants, les voitures et les devantures de boutiques. Il n’y a personne que des provinciaux et des étrangers pour contempler les merveilleux pa-noramas qui entourent le Sacré-Cœur et le Moulin, et: le Parisien ne lève jamais les yeux pour considérer les capricieuses silhouettes qui, en dépit des règlements les plus précis, laissent à la ville le charme de ses sommets : sur le ciel, les découpures fantaisistes du hasard, la bizarrerie des tuyaux de cheminées et les festons de verdure qui courent aux balcons des cinquièmes.

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Pourtant Montmartre vaut le voyage du touriste. Si vous en suivez les rues, vous vous trouvez transportés cinquante, cent ans en arrière. C’est à peine si quelques réparations modernes viennent vous rappeler que vous n’êtes plus au temps de « la Vie de bohème ». Si vous entrez dans les courettes, si vous voyez l’envers de la rue, l’illusion est complète, a l’amateur de sensations rétrospectives peut savourer ses jouissances favorites. Voici le taudis du concierge, tel que le célèbre M. Pipelet l’habitait au temps d’Eugène Sue, l’escalier sombre où le Charles d’Henry Monnier rencontrait Fanny et lui prenait un baiser silencieux, au passage, dans la pénombre favorable; voici les chambres carrelées et mansardées, avec le chéneau sur le rebord des fenêtres. Voici les fenêtres en avancée sur le toit, avec un bout de balcon de bois propice à l’élevage des volubilis. Tout cela n’est pas très agréable à habiter, mais, pour le flâneur qui y passe cinq minutes, c’est déjà quelque chose comme de la poésie, la poésie de 1830, qui a aujourd’hui de si nombreux fervents.
Mais les vieilles maisons de Montmartre ont ceci en plus qu’elles ont des échappées sur le ciel, des vues plongeantes sur l’océan des quartiers de Paris. De telle maison de la rue de Norvins on aperçoit, dans la brume, Montmorency au nord et Robinson au sud, ces deux pôles du plaisir de nos grands-pères.
Le cœur du Montmartre pittoresque est compris dans l’îlot quadrilatéral formé par les rues Saint-Vincent, du Mont-Cenis, de Norvins ét Girardon. On peut dire que c’est la nature de ses pentes abruptes qui a permis à ce coin privilégié de rester immuable, au milieu du Paris qui se transforme sans relâche.
Chacune des rues de ce pâté de maisons a gardé son caractère particulier.
La rue du Mont-Cenis, qui dévale vers la plaine Saint-Denis, est pareille, avec ses escaliers et ses contreforts, à certaines rues des forteresses d’Italie, de ce pays où toute colline est devenue une place de guerre. Bien mieux encore la rue Cortot, dont un coin semble bâti par Vauban.
La rue Saint-Vincent, longue, étroite, serpenteuse, ombragée, rappelle ces rues du Midi, de construction mauresque, où l’on échappait, entre deux murailles de pierre, aux ardeurs du soleil. Telles sont certaines ruelles du vieux Nice et de Villefranche.

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La rue Saint-Rustique est toute différente; à Saint-Malo il y a des voies semblables, c’est la rue des vieilles citadelles où la place manquait et où les hautes maisons ne pouvaient laisser entre elles qu’un étroit couloir. Dans ce coin, c’est la minuscule cité de Montmartre qui se serre autour de Saint-Pierre, sur un mince terre-plein. La place du Tertre et la place du Calvaire sont les places de cette petite agglomération qui devait avoir sa vie propre et provinciale, une vie analogue à celles de Rueil ou de Saint-Cloud.
La rue de l’Abreuvoir , c’est déjà le fau-bourg de cette cité. Chemin très fréquenté autrefois par les femmes et les fillettes qui des-cendaient à la fontaine du But, les cruches à la main, et par les garçons, à califourchon sur les chevaux et les ânes des moulins de la Butte. Vie rustique et quasi montagnarde qui devait être -pleine de charme et de lumière, circonscrite ainsi dans ce nid de verdure florissante, avec, pour toile de fond, le vieux Paris tout hérissé de toits pointus, en queue d’aronde ou de créneaux.
La rue des Saules est la plus connue de Montmartre, à cause du coin pittoresque qu’elle forme avec la rue Saint-Vincent, sous les espèces du fameux Lapin agile (alias « les Assassins »). Les « Assassins », à cause d’une toile appendue dans la pièce principale et qui représentait une exécution. « Le Lapin agile», parce que le dessinateur Gill avait peint son enseigne : un lapin sautant dans la casserole.
Pleine de grands murs imposants et de verdures, avec des retombées qui jettent des taches d’ombre sur ses pavés un peu arrondis, de forme XVIIIe siècle, la rue des Saules, peu passante, offre un grand nombre de ces grafittis dont nous parlions au chapitre précédent. Si Montmartre disparaissait tout d’un coup sous les cendres, comme Pompéi, ceux qui l’exhumeraient dans des centaines d’années croiraient que les Montmartrois des XIXe et XXe siècles n’avaient que l’amour en tête a que la Butte était une autre Thélème.
Un nom d’homme et un nom de femme, joints par le vocable AIME, ou plus simplement par la lettre M, c’est le texte de presque toutes ces inscriptions. Il y a bien aussi quelques injures à des rivaux et à des rivales, mais cela ne fait que confirmer les passions qui bouillonnent dans le cœur des passants de cette rue « chaulde », comme disait Balzac.
La rue de Norvins aussi est pleine de ces aveux, surtout dans la partie qui avoisine le Moulin. Mais ces inscriptions-là remontent surtout à quelques années) à l’époque où le Moulin avait une clientèle tout à fait différente de celle qui le fréquente aujourd’hui.
A présent c’est le « calicot» et le « madapolam », les cousettes et les midinettes qui viennent y danser. Autrefois c’étaient le gigolo et la gigolette, les jeunes marlous ét les petites marmites de quinze ans.
Après le bal, ils s’en allaient par les vieilles rues, enlacés et, faute d’arbres où graver pour les ages futurs leur déclaration, ils grattaient à la pointe du couteau vingt centimètres carrés de muraille. C’était offi-ciel. Cela remplaçait le maire et le curé. La formule, avons-nous dit, était celle-ci: « Nénesse aime Zizi pour la vie ». Était-ce un engagement de longue durée, ou cela signifiait-il que Nénesse tirerait de Zizi ses moyens d’existence?
A part cela, la rue de Norvins est une rue bourgeoise, de même que la rue Girardon. Il y a, tout le long de ces rues, des jardins suspendus, de petits parcs où l’on peut se croire loin, bien loin de Paris.
C’est dans la rue Girardon que s’élève le fameux « chateau des Brouillards », célèbre dans les fastes de 1840 – 1850 , phalanstère de gens de lettres et d’artistes, sorte de Sainte-Périne des rêveurs et des misanthropes de la capitale.
A l’autrc extrémité de la rue Girardon, voici l’impasse Girardon, qui aboutit à la petite place déserte où s’élève « la Tour ». Cette tour n’a pas d’origines bien précises: les uns en attribuent la construction à une façon d’astronome miteux; les autres à un peintre amoureux des soleils couchants. Telle quelle, elle est amusante par sa silhouette, et, avant la construction des immeubles récents de la rue Caulaincourt, elle dominait fort heureusement le « Maquis », dont on a tant parlé lors de sa disparition.
Cette petite place Girardon est le lieu d’où l’on a la plus jolie vue du Moulin, de la ferme Debray et de « la maison du haut» du peintre Ziem. C’est le motif classique des jeunes rapins paysagistes du quartier. Été comme hiver, été surtout, il y a presque toujours sur ce tertre une demi-douzaine de jeunes messieurs coiffés en mèches retombantes sous un feutre ou sous un béret, avec des vestes sans revers, des pantalons très amples à tire-bouchons et de grands manteaux romains, comme au temps de Raffet. Des jeunesses les accompagnent, habillées de robes pré-raphaéliques à empiècements, coiffées comme les jeunes messieurs de feutres a: de bérets coquettement disposés sur des bandeaux à la Cléo et: se drapant avec beaucoup de grâce dans des capes très amples. Tout ce petit monde s’installe, déploie des chevalets, ouvre des boîtes à peinture, commence une esquisse, puis très vite oublie le travail, s’étend sur l’herbe mêlée de tessons et de papiers graisseux, et se livre aux jeux innocents.
Plus bas, dans la rue Lepic, il n’y a que la « maison d’en bas » de Zîem, qui ait un caractère montmartrois. C’est Montmartre, mais nuancé de Venise d: de Constantinople.
Des moucharabis, comme sur le Bosphore, et la corde qui descend les petits paniers comme au bord de l’Adriatique. Dans le jardin, l’amusement de l’hétéroclite et de J’inachevé. Toutes les toquades que peut se permettre un grand peintre en veine de fantaisie.
« Mettez toujours dans votre art un grain de folie », disait Gœthe. Tout le reste de Montmartre, à part quelques coins de la rue de la Bonne, de la rue de la Barre et de la rue Saint-Eleuthère, n’est plus le Montmartre qui s’en va: c’est le Montmartre qui arrive. Le Montmartre religieux a envahi presque tout le versant Est. Les constructions nouvelles ont détruit le versant Nord. Le square a mangé le versant Sud. Curieux par certains côtés, par exemple par le côté pélerinage, ces Montmartre là ont perdu toute saveur et la basilique elle-même, ses splendeurs, ne peut donner qui se dégage de Saint-Pierre, l’humble vieille petite église) et le poétique cimetière qui ne dévoile qu’une fois l’an les mystérieuses verdures de son calvaire.

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Et comme toute bonne publicité commence par soi-même :

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