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Archives pour novembre 2011

Fief Popin : suite et fin pitoyable…

Certains se souviendront peut-être de mon article sur le fief Popin du 4 novembre dernier. Quinze jours après, voici le même lieu. Les vestiges sont couverts d’un enduit… J’avais pourtant signalé cette découverte à la Commission du Vieux Paris… Mais les dignes membres de cette institution avaient certainement mieux à faire… Il nous reste les photographies, maigre consolation!

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Merci à Denis pour cette image. 

Histoire et géographie des stations de métro : Pernety.

Un nouvel article de mon ami Gérard Roig, récemment disparu. En le lisant, certains de me lecteurs comprendront pourquoi l’amitié de cet homme compta tant pour moi… Comme un jardinier, il planta dans ma tête une petite graine…

La ligne 13 St Denis Basilique-Châtillon Montrouge ayant absorbé la ligne 14 mesure désormais 21 kms. La station Pernety (genéral mort en 1856) est in­corporée dans un immeuble de briques rouges de six étages qui fait le coin des rues Losserand (ex-rue de Vanves) et Pernety (perçée en 1868).

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En face, un immeuble de même style abrite le classique café « Au Métro », les autres angles étant occupés par le café « Le p’tit pot » et l’ inévitable banque. Seule con­cession au snobisme contemporain : le restaurant sis au 44 rue Pernety eu l’on sert du katsudou et du tataki (ce n’est que du maquereau) : On peut aussi pratiquer le zen grâce au Maitre Taisen Deshimaru. L’endroit est ani­mé et commerçant alors que, tout près de là, de grands drames se préparent :

Le périmètre compris entre les rues Vercingétorix, Pernety, Losserand et avenue du Maine va disparaître, dans l’extension inexorable du quartier Montparnasse Déjà, de bruns lusitaniens casqués s’affairent à creuser des trous, tandis que les grues dressent vers le ciel leurs bras métalliques cruciformes. Rue Perceval, rue de l’Ouest, des groupes d’immeubles désertés, aux fenêtres murées, aux murs couverts d’affiches et de graffitis semblent, tels de fatalistes boeufs, attendre le merlin libérateur.

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Rue des Thermopyles…

On déchiffre des enseignes maintenant dérisoires : Cyrnos bar, Hotel du chemin de fer… Au 93 rue du Château, une vieille  dame vit seule avec son chat, sans eau ni gaz. Dans la cour, une machine à coudre agonise. Partout des détritus s’amoncellent. L’on se prend à songer qu’à ce rythme il ne restera bientôt plus de Paris que quelques édifices religieux ou monuments nous permettant de reconstituer mentalement la ville ancienne. Aussi, dépêchez-vous d’aller flâner dans cette étonnante rue des Thermopyles, étroite, bosselée et paisible, avec ses cours pleines de verdure et de chats noirs…

Gérard Roig.

(Publié dans le Petit responsable de juin 1981). 

Il y a cent ans… Le courage du gardien Taurines.

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J’ai toujours été intrigué par cette plaque fixée sur un mur de l’escalier d’honneur du Ministère de la culture, rue de Valois. Mais qui pouvait bien être ce « Romain Ulysse Taurines »?  j’ai trouvé facilement la réponse dans le Figaro du 27 avril 1911. Voici tout juste une centaine d’année, ce jeune fonctionnaire courageux s’était noyé en portant secours à une jeune femme et l’administration des « Beaux arts », comme l’on disait alors, lui avait rendu hommage de manière très solennelle.

 

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En juillet 1809… un graffiti sur les bords de la Bièvre.

Fin de l’été 2011 : sortant d’un restaurant du quartier et remontant la rue Berbier-du-Mets, voie que la rivière de Bièvre longeait autrefois, dans le quartier des Gobelins, je découvris sur le mur d’une vieille bâtisse, ce graffiti : « 23 juillet 1809″.

Nous ne saurons jamais qui traça cette inscription, ni ce qu’elle rappelle. Un Roméo de banlieue rencontra-t-il sa Juliette ce jour-là près de la rivière?

Il est assez fabuleux de retrouver cette inscription toujours visible, protégée par une couche de ciment qui est, depuis, tombée en lambeaux…

Quelques jours auparavant, le 6 juillet, Napoléon premier était victorieux à Wagram…

 Mesdames, messieurs, regardez bien cet humble graffiti : deux siècles vous contemplent!

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23 JUILLET 1809

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L’emplacement de la rue Berbier-du-Mets, baigné par la Bièvre, en 1823. 

 

A L’ATELIER DES MOTS & DES CURIOSITÉS…

MERCREDI 9 NOVEMBRE

Avis aux curieux inspirés, aux amateurs de littérature et de rencontres rares, Eric Poindron reçoit un écrivain, un éditeur, un journaliste, un critique littéraire. Une heure et demie de conversation avec l’invité suivie d’un atelier d’écriture avec l’invité, entrecoupée par une pause dînatoire. Un moment rare et précieux pour les collectionneurs d’insolite et les amateurs d’échanges artistiques…

Heureux et curieux participants, nous recevrons SERGIO COZZI

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Ancien champion cycliste, marin, plongeur, Bûcheron, mineur, chercheur d’or, masseur, magnétiseur, tireur de carte, chasse de Yétis ( !!!), découvreur de tribu (les Rautés), photographe, reporter, écrivain, conférencier.

EXCEPTIONNELLEMNT L’ATELIER AURA LIEU MERCREDI ET NON JEUDI, À BOULOGNE ET COMMENCERA À 20 HEURES

N’HÉSITEZ PAS À EN PARLER À VOS AMIS CONCERNÉS.

Renseignements et programme auprès de Eric Poindron :

coqalane@wanadoo.fr ou 06 40 21 19 56

LES PLACES ÉTANT COMPTÉES, MERCI DE PRENDRE UN INSTANT POUR NOUS CONFIRMER, OU NON, VOTRE PRÉSENCE.

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Le boeuf est de retour rue de Valois!

Le boeuf « à la mode » est de retour rue de Valois! Certains de mes lecteurs se souviennent peut-être de l’article que j’avais écris en janvier dernier au sujet de cette enseigne du vieux Paris, visible rue de Valois, mais disparue lors de la rénovation de l’espace situé dans l’immeuble. 

Mais, divine surprise, l’enseigne est revenue, semble-t-il restaurée et accompagnée d’un rafraîchissement de la façade de la boutique. A cette occasion, celle-ci retrouve les chapiteaux métalliques des pilastres, disparus depuis des années…

Une bonne, voire une excellente surprise de revoir ce modeste vestige du vieux Paris, ultime témoignage, avec le Grand Véfour, des anciens et forts nombreux restaurants du Palais-royal. 

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Petit montage : l’enseigne superposée à la gravure du menu…

Rue Cavé : merci Bertrand!

Un grand merci à son altesse sérénissime monsieur Bertrand Delanoé, Maire de Paris, pour avoir accordé le permis de démolir pour cet immeuble du n°2 rue Cavé, dans le 18e arrondissement. L’immeuble, à l’heure où j’écris, n’est plus qu’un tas de ruines. Du beau béton à cet emplacement, c’est pour bientôt! Je m’en régale d’avance!

Bon… Il est vrai que notre digne Maire de Paris aime mieux les tours. Alors…

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Une découverte : des marques du fief Popin

Me dirigeant vers la rue de Richelieu, j’ai découvert tout récemment ces deux marques du fief Popin (F.P.) apparues à la faveur de la démolition d’une façade de boutique sise au coin des rues Molière et Thérèse.

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Dépendant de l’archevêque de Paris, le fief Popin était situé pour une partie à l’intérieur des anciennes murailles de Charles V et en totalité à l’intérieur de celles de Louis XIII. Il tirait, paraît-il, son nom d’un certain Popinus qui l’aurait possédé aux environs de 1185.

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Ces marques, datant du XVIIe ou XVIIIe siècle signalaient les limites du fief Popin, comme les bornes dans les campagnes. Le seigneur du fief, sur toute l’étendue de celui-ci, percevait donc le « cens », ou impôt. Après la Révolution, les collectivités locales remplacèrent les seigneurs. L’impôt foncier succéda donc au cens. Notre « gentil seigneur » d’aujourd’hui est donc la « Direction générale des impôts ». Notons tout de même cette différence : le « cens » que vous payez aujourd’hui est profitable à la collectivité, et non-plus à un seul seigneur…  Juste consolation, non?

 

Nous noterons aussi que l’immeuble présente l’aspect d’un façade de la toute fin du XVIIIe siècle. Nous avons donc devant nous un immeuble remanié, une façade « à la mode » ayant été appliquée sur une construction plus ancienne, probablement surélevée.

 

On peut aussi imaginer que Molière posa souvent son regard sur ces marques, alors qu’il résidait rue de Richelieu, juste en face de cette encoignure!

 

Une marque similaire « F.P. » a été dégagée voici plusieurs années à l’angle des rues de Richelieu et des Petits Champs. Cette marque, toujours visible, a été mise en valeur et est toujours visible. Souhaitons qu’il en soit de même pour celles-ci.

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Tremblez lecteurs! « Paris macabre » bientôt chez votre libraire!

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Cet itinéraire insolite entraîne les amoureux de Paris dans les entrailles d’une ville envoûtante. Grâce aux troublants faits divers qu’il a patiemment collectionnés, Rodolphe Trouilleux révèle les scènes les plus étranges qui se sont jadis déroulées sous nos pieds.

Tout macabre soit-il, ce Paris surprenant grouille de vie. Si ces histoires flirtent avec l’invraisemblable et le fantastique, mais aussi le merveilleux, elles n’en sont pas moins toutes véridiques. Absentes des guides de voyages ordinaires, elles feront délicieusement frémir le lecteur.

Rodolphe Trouilleux révèle l’âme d’une ville aux mille secrets et offre de nouvelles clés pour la visiter.

« Ce conteur est un drôle de citoyen. »

Anna Gavalda

Flâneur impénitent, Rodolphe Trouilleux est un spécialisteincontournable de l’histoire de paris. Ses livres fontpartager avec passion l’incroyable et inépuisable patrimoine de la capitale. il est notamment l’auteur du célèbre Paris secret et insolite (Parigramme).



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