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Archives pour juin 2012
Paris 3e, hier… Mais qui a donc volé la main de droite?
Publié 28 juin 2012 dans Non classé 0 CommentairesJ’ai reçu, lu, et j’aime : Pisser à Paris de Claude Lussac et Nathalie Marx…
Publié 25 juin 2012 dans Non classé 0 CommentairesSe méfier des titres, ils ne sont pas toujours révélateurs du contenu d’un livre. Ainsi, celui de « Pisser à Paris », guide pratique et culturel des WC gratuits parisiens, semblait un peu loufoque, voire inquiétant… Comment consacrer un guide, oui, vous avez bien entendu madame Michu, un guide, à cette activité soulageante et stupide d’uriner dans une cuvette? Pourtant, oui, pourtant, Claude Lussac et Nathalie Marx se sont associés pour produire cette chose que l’on doit bien considérer comme un livre. Il fallait bien deux personnes pour aborder ce sujet délicat, l’art de pisser au bon endroit car, à moins d’être l’un de ces « monsieur madame » que l’on peut croiser – par inadvertance! – vers le bois, un gars et une fille devaient se partager le boulot, et quel boulot, mazette!
O merveille, le résultat de ces plongées dans les tinettes parisiennes est savoureux! Ce texte est aussi amusant qu’instructif. Ainsi, vous apprendrez que, dans ces lieux, où souffle… l’esprit, furent découverts, dans les fouilles du Louvre, des vestiges de papier hygiénique – cacheté aux armes!, que vous trouverez dans un bistrot de la rue Saint Honoré, un café plus cher qu’un Perrier, que Victor Hugo écrivait comme il pissait, ou inversement, que la première vespasienne de Paris fut installée à l’emplacement de l’archevêché de Paris, square Jean XXIII…
C’est simple, moi, oui moi, le spécialiste interplanétaire de Paris, j’ai appris une foultitude de choses!
Il paraît qu’un surréaliste c’est quelqu’un qui pisse dans votre verre avant de vous le servir, d’après Anaïs Nin…
Et que les femmes passent deux ou trois fois plus de temps que les hommes dans les toilettes… Messieurs, au lieu de rigoler dans votre coin, habillez-vous une fois comme une femme, vous comprendrez!
Chaque lieu, sur une page, est aussi agrémenté d’un avis, pour ses qualités matérielles (de un à trois rouleaux de P.Q.) ou intellectuelles (de un à trois « penseurs » de Rodin… (Vous noterez l’exceptionnelle beauté du jeu de mots, aussi graphique qu’orthographique!).
Bref, sans me forcer, permettez-moi de vous dire que j’aime beaucoup ce petit livre, à emmener dans son sac ou à lire aux toilettes, comme il se doit. C’est bien écrit, sympathique et AMUSANT! Oui, vous avez bien lu! Alors, ne bradons pas notre plaisir, et amusons-nous, comme des petits fous, aux toilettes, ou ailleurs!
Quand à vous monsieur, oui, vous, là, qui me lisez : avant d’exprimer votre sublime vessie, relevez-donc la lunette… Vous ne pouvez pas savoir combien les femmes vous en serons reconnaissantes!
Pisser à Paris
Par Claude Lussac et Nathalie Marx
Editions du Palio, 19 euros.
Cette rubrique est nouvelle : si vous désirez que l’on parle – en bien – de vos livres – consacrés à Paris et sujets approchants, envoyez-les moi!
Salon Paris se livre : à la recherche du temps perdu…
Publié 25 juin 2012 dans Non classé 0 CommentairesRodolphe est allé vendredi dernier au salon « Paris se livre », en haut de la tour Montparnasse, pour signer ses livres : Paris secret et insolite et Paris macabre.
Rodolphe ne voulait pas y aller et il n’aurait pas dû y aller.
Parvenu tout là-haut, près du ciel, et après avoir évité le photographe immortalisant des files de touristes ahuris, j’ai été accueilli par une jeune femme assise derrière une petite table, qui m’a dit, liste en main :
- Bonsoir monsieur… Monsieur?
- Trouilleux, Rodolphe Trouilleux…
- Oui, c’est cela…
Après avoir coché mon nom dans la liste des auteurs invités, l’accorte hôtesse m’indiqua que la table réservée au signature était « au fond à gauche, vous ne pouvez pas vous tromper ». Serait-ce près des toilettes? Non, effectivement, je trouve mes « collègues » plumitifs, assis sagement en rang d’oignons, l’air quelque peu désoeuvré… Je salue au passage le spécialiste international des carrières de Paris puis vais m’asseoir à ma place, indiquée par une petite jeune femme bien souriante. Une bouteille d’eau, un gobelet :
- Et si vous avez besoin d’autre chose…
- Merci mademoiselle…
Je sors mon crayon et attend sagement la première signature, qui ne tarde pas… La fille – amie – d’une grande collectionneuse de la chose parisienne me fait apposer ma griffe dans « Paris secret et insolite »… Nous discutons un peu… Puis la dame s’éloigne…
- Mes hommages à Roxane!
Quelque temps après, c’est un questionneur souriant qui vient me parler de la pluie et du beau temps mais ne regarde pas mes livres, puis un autre, me semble-t-il un peu perturbé… Ouf, il va tenir la jambe de mes voisins de droite, des sociologues « de gauche », spécialistes des riches… auteurs de « promenades sociologiques à Paris » ou quelque chose comme ça… Je parcours ledit livre, dont je ne dirais rien ici, par courtoisie confraternelle… Quant aux sociologues, il se foutent comme de leur première enquête de mes petits bouquins…
A gauche, la place est vide… l’auteur de livres de cuisine portant l’estampille des macarons Ladurée, n’est pas venu! Comme il a raison!
L’organisatrice de cette curieuse chose baptisée du nom de « salon, » passe devant la table des auteurs. Joli chapeau! Mais elle ne me regarde pas, ou si peu… Pourquoi donc me suis-je embarqué dans cette galère?
Le regarde à gauche : à travers la baie, j’aperçois Paris, à nos pieds… La vue est magnifique, le ciel est lumineux… C’est déjà ça…
Plus loin, un homme est en pleine discussion, près d’une autre baie vitrée… Je crois reconnaître un – le? – libraire du « Divan », boulevard Saint-Germain, qui a assuré le côté matériel de cette manifestation…
Lui aussi ne s’approchera pas de la table des auteurs… Est-il vraiment libraire? J’en doute… Nous devons lui faire peur…
Vraisemblablement, la politesse n’est pas de mise ici… Tout le monde s’en fout? Tout le monde s’en fout! Je ne voulais pas venir ici, servir la soupe à des organisateurs qui ont probablement de très bonnes raisons d’organiser ce… machin… Enfin, il fait beau, et Paris est si joli vu d’ici…
Ils organisent quoi, au fait? Un salon, ça, cette toute petite chose, indigne d’une sous préfecture de province? Des gens passent, des touristes admirent la vue, et nous sommes là, tous, à nous demander ce que nous pouvons bien faire ici…
Ma voisine de droite, la sociologue, semble inspirée tout à coup. Elle me dit :
- Vu du ciel, c’est vraiment beau, Paris! Je n’étais jamais montée ici…
Enfin, un peu de poésie dans ce monde touristique! Mais point de regard vers mes modeste ouvrages… Pas vraiment curieuse, cette dame, pourtant estampillée CNRS…
Il était 19 h 45 et il ne me restait plus qu’un quart d’heure à tirer… Un coup d’oeil à droite, un autre à gauche… Mon crayon en poche, je suis parti avant l’heure, comme un voleur… Et surtout sans dire bonsoir…
L’année prochaine, faites comme moi, n’allez pas là haut, achetez vos livres chez de vrais et bon libraires et buvez plutôt un coup à la santé des pauvres écrivaillons parisiens, ils l’ont bien mérité!
Paris, hier 21 juin, fête de la musique et… Saint Rodolphe! Une promenade agréable dans une atmosphère légère de fin de journée. Au moment de cette « heure exquise », bien connue des photographes pour la pureté de sa lumière, j’ai saisi quelques aspects de l’Opéra… Des allures de temple de la musique sur fond de ciel bleu, où la polychromie voulue par l’architecte Garnier se révélait dans toute sa majesté…
Un souvenir de Léon-Paul Fargue, « piéton de Paris »…
Publié 18 juin 2012 dans Non classé 2 CommentairesJe ne résiste pas au plaisir de reproduire ici un article déniché dans un vieux magazine, Marianne magazine, du mardi 27 juin 1939, sur Léon-Paul Fargue, mon ancêtre « piéton de Paris » (en toute modestie!). Le texte et les images en sont savoureux.
D’ici vous apercevez, la Madeleine, l’Opéra, le Panthéon, tout Paris enfin…
« Léon-Paul Fargue, qui est le chroniqueur le plus étincelant est aussi l’un de nos plus grands poètes. Il vient de publier à la N.R. F. un livre remarquable, d’une mélancolie profonde, et qui obtient le retentissement qu’il mérite, ce livre s’appelle le Piéton de Paris.
Bien des gens, nous confie le poète de « Vulturne », font de moi un Parisien foncier, spécifique; incurable. Mais j’ai voyagé. A part la Russie, je connais assez bien l’Europe. La Chine m’attire beaucoup. Je grommelle ce projet-là depuis longtemps. J’ai connu autant de Chinois que de Japonais. Je voudrais comprendre de plus près cet esprit relativiste pour qui 2 et 2 peuvent faire 4, 5 ou 139. Ce n’est pas pour eux une question de mode, c’est l’affaire d’une construction de l’esprit.
Je suis né à Paris dans le 1er arrondissement, au 8 de la rue Coquillière, dans une maison où il y avait deux magasins importants et significatifs, la crémerie Nortier, célèbre par son beurre et la çharcuterie Battendier, par ses pâtés en croûte. Cela explique bien des choses, ma gourmandise notamment.
Mon père était né à Paris de famille bordelaise. De son côté nous avions parmi nos ascendants l’architecte Pierre Lescot et Pierre Bayle, l’auteur du dictionnaire.
Ma mère était Berrichonne. Son père était médecin à Bourges. Je l’ai perdue il y a quatre ans : elle avait quatre-vingt-dix-sept ans.
Mon père et mon oncle avaient des ateliers de céramique et de verrerie.
J’ai été élevé à Montrouge, rue Mouton-Duvernet. De là nous allâmes à la Chapelle où mon père, après avoir été ingénieur chez Faber en sortant de l’Ecole Centrale, fit fortune en inventant une plume miraculeuse écrivant sans encre, qui annonçait le stylo, et un traitement nouveau des perles de couleur. Cette fortune, il l’a perdue en la plaçant dans d’autres inventions.
Après la Chapelle, ce fut la rue du Colisée, puis la rue de Dunkerque. Nous commencions à entrer dans le 10e arrondissement où j’ai été au collège Rollin en même temps que Barbusse, qui était un très bon élève, Edouard Julia, du Temps, et le philosophe Raymond Jenaux.
Ensuite nous habitâmes Passy, rue Gustave-Courbet.
Quand j’étais tout enfant on m’a montré deux fois le père Hugo qui rentrait chez lui dans son petit hôtel bas de l’avenue d’Eylau.
Léon, fier de sa vaisselle de Sèvres et de Marseille…
De Passy nous retournâmes dans le 10e où se trouvaient nos ateliers de céramique, faubourg Saint-Martin et rue de Saint-Quentin.
A ce moment là je faisais de la peinture. Au lycée, j’avais toujours les prix de dessin, et je me croyais quelque chose. Un jour, je suis allé pour la première fois à l’Exposition des Indépendants, qui se tenait au Cours-la-Reine.
Cette année-là, il y avait des envois de Van Gogh qui venait de se tuer à Auvers-sur-Oise, Cézanne, d’immenses Seurat.- Gauguin, Emile Bernard, Lautrec, etc. Je fus sidéré. En une minute je reçus le choc, et je compris que c’étaient ces peintres-là qui avaient raison et que c’étaient ceux du Salon qui se trompaient. Et je renonçai modestement à mes pinceaux.
« Une bibliothèque carrée contient quatre fois plus de livres et est quatre fois plus commode. «
Je ne fis donc plus beaucoup de peinture, mais j’avais déjà mon cahier de poésie. Je faisais aussi de la musique. Il était bien entendu, – chez mes amis de la vingtième année qu’on ne se spécialiserait pas : on avait envie de tout faire. Choisir dans notre esprit, c’était sacrifier tout le reste, Gide a dit : « Prendre Un parti, c’est le pire parti prendre. »« Nous faisions un peu de tout. Nous n’avions pas de -soucis de carrière.
Très jeune, au cours de mes premières sorties dans la vie, j’avais fait la connaissance chez un petit marchand de tableaux célèbre de l’époque, Le Barc de Boutteville, d’un jeune peintre admirablement doué, Fabien Launay, qui me. présenta un jeune poète, Maurice Cremmitz, qui signa depuis Maurice Chevrier, Nous fondâmes des revues : l‘Art littéraire, avec Alfred Jarry, qui était mon camarade de lycée. Nous fîmes Ci la Chambre, la connaissance de Barrès, qui nous invitait à son interpellation sur l’interdiction de l’Automne, la pièce de Paul Adam et de Gabriel Mouret.
Léon, habitué des quais, est connu de tous les bouquinistes…
J’ai fait en même temps la connaissance de Francis Jourdain, intelligence fine autant qu’ardente et généreuse. C’est à cette époque que je fis mes vrais débuts littéraires au Mercure de France.
Toute cette vie un peu dispersée fut entrecoupée de périodes de travail avec les céramistes de mon père. Je crois qu’on sait le reste. »
Pierre LHOSTE
Rodolphe est allé au marché de la poésie, hier. Il y a trouvé un marché où se vendaient (?) d’étranges choses… Mais de la poésie… Point. Il a noté que, pour être poète, il fallait avoir un chapeau, le plus original possible, avoir l’air inspiré, faire la gueule (oui, c’est bien ça, faire la gueule!), et écrire des choses insignifiantes dans des carnets aux couleurs chamarrées.
Il se dit que, s’il était plus jeune, il n’aurait trouvé là qu’un ramassis de vieux birbes en attente de momification… Bon… C’est un peu méchant, mais je ne comprends toujours pas pourquoi ni comment ce machin-là fonctionne… De petits « livres-objets » noués d’une ficelle et imprimés à la main en typo… A 80 euros pièce… C’est de la poésie?
Ne m’en voulez pas, mais j’ai les idées noires… Quand je pense aux merveilles que j’ai pu voir au marché du livre ancien la semaine précédente… Au même endroit!
Mon nouveau spectacle : « Aidez-vous les uns les autres ».
Publié 6 juin 2012 dans Non classé 0 CommentairesDans l’antichambre de l’autre monde, Auguste-Prosper Balagny, notaire, maire des Batignolles-Monceaux et premier président de la « Société de secours mutuels du 17e arrondissement » attend patiemment son passage : vers l’enfer ou le paradis? Un ouvrier de 2012 arrive… Dans l’attente de l’ultime passage, les personnages de la condition humaine, rappellent leurs combats en considérant, de là-haut, les mouvements de la société actuelle : que fera la Providence?
Avec Jessica Rivière, Renaud Calvet et David Le Rheun.
Pièce courte de 15 minutes. Entrée libre.
Un spectacle offert pas « Harmonies mutuelles ».
Samedi 9 juin de 11h à 13h – Rue de Levis, Paris 17 (métro Malesherbes).
Samedi 9 juin de 16h à 18h – Face au 180 bd Voltaire, Paris 11 (métro Charonne).
Dimanche 10 juin de 11h à 13h – face au 162 rue Ordener, Paris 18 (métro Guy Moquet).
Dimanche 10 juin de 15h à 18h – Place Richard Baret, Mairie du 17e.
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